Un peu d'histoire
L’église de Saint-Félix apparaît dans une source vers 1100, date à laquelle elle est donnée par le seigneur de Piquecos au chapitre Saint-Etienne de Cahors. L’achat par la famille Des Prés
de la seigneurie et du château de Piquecos affecte l’église qui a sans doute été rebâtie entre la fin du XIVe siècle et le début du XVIe siècle, comme le château. Elle subit au cours des guerres
de Religion des dommages (1570 et peut-être encore en 1628). Elle connaît enfin d’importants remaniements au cours du XIXe siècle : sa façade est remontée, de même qu’une partie de la
voûte, sa nef prolongée et le sol est exhaussé pour résoudre des problèmes d’humidité.
Architecture et décoration intérieure
L’église actuelle, inscrite depuis 1991 à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, est une construction en briques. Le mur de façade, sur lequel s’ouvre le portail, se couronne d’un
fronton triangulaire percé d’une arcade accueillant une cloche de 1502, une des plus anciennes du département.
Le chœur est à cinq pans, la nef se compose de trois travées anciennes et une demi-travée rajoutée au XIXe siècle. L’ensemble est voûté d’ogives. Plusieurs travées sont flanquées de
chapelles, les deux premières vraisemblablement élevées au XVIe siècle par l’évêque Jean des Prés dont les armes apparaissent en décoration de la clé de voûte.
La chapelle seigneuriale se prolonge vers l’est par une absidiole à 5 pans. Sur un mur de cette chapelle se trouvent encore la fontaine liturgique surmontée d’une voûte trilobée et un placard
liturgique. On peut aussi voir en son centre la pierre tombale de Philippe-André Forest de Fonbeauzard, marquis de Piquecos (XVIIIe siècle).
L’intérieur a été décoré en 1888 par le célèbre peintre d’art religieux montricounais Louis Cazottes et par Jean Capayrou. On doit au premier une apothéose de saint Léon et une
représentation de Saint Léon arrêtant Attila. On conserve également dans le chœur deux tableaux sur toile (classés en 1908), représentant l’Adoration des Bergers et l’Adoration des Mages du
XVIIIe siècle. Dans la chapelle de Sainte Germaine, un tableau représentant la sainte, daté de 1860, est une copie d’Ingres. Enfin de nombreuses verrières du XIXe siècle ornent l’édifice.