Pont de Pontalaman

Le site de Pontalaman
Si des vestiges gallo-romains ont été découverts à la fin du XIXe siècle dans la zone voisine de Bénas, aucune source ne permet de confirmer une implantation humaine sur le site de Pontalaman dans l’Antiquité tardive, à l’exception du toponyme qui laisse envisager le passage d’Alamans dans le contexte des « invasions barbares ».


Le moulin
Il s’agit d’un de ces petits molís traditionnels (avec Francour, Lunel, Lartigue, Camparnaud...) qui jalonnaient le Lemboulas et ses affluents, destinés à moudre le blé et autres céréales servant essentiellement à la consommation humaine et animale de la région, au contraire des grands moulins de minoterie sur l’Aveyron et le Tarn. Il apparaît déjà dans des sources du XVe siècle.
Comme la plupart des moulins de la région, il était doté de roues horizontales, les roudets, situés sous le bâtiment. L’eau de la rivière parvenait par un système de vannes sous le moulin pour entraîner les roudets placés chacun dans une cuve, et actionnant à leur tour, par l’intermédiaire d’un axe, les meules tournantes des couples de meules placés au-dessus, au rez-de-chaussée. Des trémies permettaient d’y verser le grain. Ce moulin fut en activité jusqu’au début des années 60.

 

Le pont-cascade
Une particularité de Pontalaman est la présence de ce « pont-cascade » doté de vannes, par lequel se déverse une partie des eaux dans un canal de dérivation, tandis que le moulin est construit sur le lit de la rivière. Ce canal rejoint la rivière à quelques dizaines de mètres en aval.