Le Faubourg du moulin à vent et la place Auguste Quercy

Un peu d'histoire

Le « livre terrier » de 1536 mentionne un moulin « dudit Parazols » dans le secteur de la place actuelle. Il est fort probable que dès le XVe siècle et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle se situe à proximité un moulin à vent appartenant aux seigneurs locaux, les Montratier de Parazols. Aux XVIIIe et XIXe siècles, une rue qui prendra plus tard le nom de faubourg (en dehors du bourg) du moulin à vent se développe autour d’activités artisanales nombreuses. De ce fait, les maisons de cette époque sont le plus souvent modestes et d’un seul niveau contrairement aux habitations du centre-bourg.
Le faubourg du moulin à vent est un quartier récent du bourg. En effet, le relevé du cadastre de 1814 mentionne peu d’habitations dans cette zone. En application du décret de 1804 sur le déplacement des cimetières à l’extérieur des zones urbaines et autres espaces habités (pour des raisons d’hygiène), le conseil municipal décide d'y transférer le cimetière du bourg, jusqu’à là situé autour de l’église Saint Georges. Les travaux de construction s’achèvent en 1825. Mais il apparaît au bout de quelques années que l’emplacement se prête mal aux nécessités d’un cimetière. De plus le développement du faubourg pose le problème d’une proximité désormais refusée des sépultures avec les espaces habités. Une délibération municipale de 1850 affirme la nécessité de trouver un nouvel emplacement et en 1858 se terminent les travaux d’aménagement du cimetière sur son emplacement actuel, à Farguinel.
La place conserva longtemps le nom de « cimetière vieux ». Laissé vacant, l’espace sert par la suite de marché aux oies. Pendant longtemps cet élevage était destiné aux femmes travaillant dans les fermes et leur permettaient de s’assurer une certaine manne financière. Du fait de cette activité, le lieu était peu entretenu. À la fin des années 1950, il devient officiellement la décharge municipale. Il faut attendre la fin des années 1970, pour que cette place soit réaménagée en jardin public. Le nom d’Auguste Quercy lui est donné en hommage au poète.

 

Cantarel, Pechméja et Vallée des loisirs – les coteaux de Saint-Simon
Cette zone fut jusqu’à récemment un des terroirs agricoles qui entouraient le bourg, celui du Cantarel et de Popis, surplombé par les coteaux de Pechméja. Au-delà s’étendent les collines encore en partie boisées de la paroisse de Saint-Simon, dans lesquelles les Templiers puis Hospitaliers de la commanderie de Vaour possédaient des terres mais aussi l’église.
La zone du Cantarel et de Pechméja fait l’objet à la fin des années 1970 d’un vaste projet d’aménagement. La commune achète les terrains jusque là agricoles pour créer en partie basse une zone de loisirs autour d’un lac artificiel (l’actuelle Vallée des loisirs), et en partie haute un lotissement (le nouveau quartier d’habitation de Pechméja).

L’église Saint-Simon
L’église médiévale, qui a souffert des guerres de Religion, est réparée au XVIIe siècle puis entièrement reconstruite entre 1880 et 1882 dans un style néo-gothique. Ses verrières, signées de la fabrique Gesta de Toulouse, datent de cette période de reconstruction. L’un des vitraux, représentant saint Paul, a été financé par le comte Paul de Montratier-Parazols, dernier héritier de cette famille seigneuriale lafrançaisaine.

Auguste Quercy :
Ce poète s’inscrit dans un mouvement de renaissance littéraire occitane, avec d’autres auteurs tels qu’Antonin Perbosc, Jean Castela ou Léon Cladel. Dans ses poèmes, il utilise le « patois de Montauban » pour présenter le Quercy avec amour et humour. Il s’implique également en politique en réalisant une ode à Léon Gambetta lors de l’inauguration d’un monument à Cahors en 1884. En 1896 il devient le premier président de l’Escolo carsinolo, département de la langue occitane de l’académie de Montauban. Il va vivre une grande partie de sa vie à Montauban, où il deviendra un ami intime du sculpteur Antoine Bourdelle. Lorsqu’il y décède en 1899, ce dernier l’immortalisera par une peinture en aquarelle et un buste exposé en 1911.

A proximité :
La maison natale de Mary-Lafon (n° 65 rue Mary-Lafon) : il y est né le 26 mai 1810 et y passe les premières années de sa vie, jusqu’à son entrée au Collège Royal de Montauban en 1824. Il évoque cette enfance lafrançaisaine dans les premières lignes de ses Cinquante ans de vie littéraire. Auguste Quercy y naquit et vécut également.

Photo prise de la place vers le centre-ville
Photo prise de la place vers le centre-ville