La soie
La soie est inventée en Chine au cours du IIIème millénaire avant notre ère. Sa production repose sur la culture du mûrier blanc. Les feuilles de ce petit arbre trapu sont l’alimentation des vers
à soie, chenilles du bombyx du mûrier, qui sécrètent la précieuse fibre sous forme de bave abondante. En durcissant au contact de l’air, elle devient un fil de soie brut, en moyenne d’une
longueur de 800 à 1500 mètres, qui permet la constitution du cocon. Après ramassage, les sériciculteurs « étouffent » les cocons et procèdent ensuite au tirage du fil de soie. Les plus
vieux fragments de cette matière semblent dater d’au moins 2500 av. J.-C.
Arrivés en Europe durant le Moyen Âge, les premiers mûriers destinés à la production de la soie sont attestés à la fin du XIIIe siècle dans les Cévennes. Durant le XVe siècle, les premières
fabriques de soie se développent autour de Lyon.
Dans le Quercy, l’implantation des mûriers blancs prend son essor au cours du XVIIIe siècle et dans le département du Tarn et Garonne au début du XIXe siècle, principalement vers Caussade.
À la fin du XIXe siècle, les productions chinoises voient leur prix fortement baisser en raison du développement des transports permis par la construction du Canal de Suez, ce qui entraîne
l’arrêt presque total de l’activité séricicole française.
Les mûriers blancs de Montastruc
L’allée de Montastruc a été plantée en 1856 par décision de la commission communale de 1854, afin d’apporter des revenus non-négligeables à la commune.
En 1864 Gustave-Léonard Pompon-Levainville, préfet du Tarn et Garonne, autorisait Jean-Auguste Laroque, Maire de Montastruc, à vendre les feuilles de mûrier aux sériciculteurs. La première
récolte rapporta 25,50 francs à la commune.