Léribosc dans la commune de l’Honor de Cos
Aujourd’hui, Léribosc est le siège administratif de la commune de l’Honor de Cos.
Du Xe siècle jusqu’à l’arrêté royal du 18 octobre 1725, l’Honor de Cos désignait une juridiction cogérée par plusieurs seigneurs.
Après la Révolution Française, les hameaux d’Aussac, Belpech, Loubéjac, Saint Pierre d’Angayrac et Léribosc se réunissent pour former la commune de l’Honor de Cos.
Une toponymie ancienne
Léribosc pourrait tirer son nom des bois aux milieux desquels s’est étendue l’agglomération. L’association de nom latin Valerius, et du terme latin boscum, bosk en germain, signifierait « Le bois
de valérius ». En effet, plusieurs vestiges gallo-romains ont été identifiés sur le lieu-dit.
En 1271, un texte mentionne un lieu nommé Valéribosc. Le bourg est attesté comme bastide, pour probablement désigner une maison fortifiée. Il semble se développer autour de l’église
Saint-Etienne.
Les guerres de Religion
Comme dans la plupart des bourgs du Bas Quercy, le village de Léribosc a souffert des Guerres de Religion. La population était catholique, à l’exception de quelques rares familles, comme la
famille Mountagnol. Au cours de cette période les catholiques assassinent le père de cette famille. En retour, le 8 juin 1622 les protestants montalbanais dévastent le hameau, pendent quatre
personnes aux arbres, dont le curé et le carillonneur, et mirent le feu à l’église.
Un lieu, proche de l’agglomération, est aujourd’hui encore surnommé « clôt de Mountagnol ».
La Résistance à Léribosc et le personnage de l’abbé Glasberg
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Léribosc fut un foyer de la Résistance. Les habitants permirent la réception de nombreux parachutages et l’hébergement des combattants-résistants.
Au mois de février 1943, un nouveau curé arriva dans la commune, l’abbé Alexandre Glasberg, alias Elie Corvin. Ce personnage, à la stature colossale et à l’accent slave prononcé, né en Ukraine en
1902, arriva en France en 1931 et fut ordonné prêtre en 1938 à Lyon. Il fit partie du noyau de la Résistance contre l’occupation allemande et le régime de Vichy et, dès 1940, sauva de nombreux
enfants Juifs de la déportation. Lorsqu’il devint curé de Léribosc, il assura la liaison entre les différents maquis de la Résistance et organisa des caches d’armes. Il quitta le hameau de
Léribosc fin août 1944. En son hommage, une place Alexandre GLASBERG fut inaugurée le dimanche 21 mai 1989.