Un peu d’histoire …
Une première église a probablement été édifié vers 1150 par les Templiers de La-Ville-Dieu. Ces derniers appartiennent à un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne au Moyen
Age. A cette époque, ils entreprennent le défrichement et la valorisation des terres de l’ancienne forêt d’Agre sur laquelle vous êtes ici. C’était alors une possession connue sous le nom
de Ventilhac. Le commandeur de La-Ville-Dieu y avait alors droit de patronage en sa qualité de seigneur temporel.
Les guerres de Religion connaissent une intensité particulière à proximité du bastion protestant de Montauban. Durant cette période de conflits, les protestants s’emparent de Ventilhac et
détruisent l’église. Une nouvelle église est reconstruite dans le cimetière actuel. Celle-ci menace rapidement ruine car elle est faite de matériaux pauvres. A la demande de l’Evêque, une église
est reconstruite en 1763, à 300 mètres de l’église primitive. Cet édifice se fait sans demander l’avis de l’Ordre de Malte qui détient le patronage de la cure à cette époque. Afin de rappeler son
autorité, ce dernier impose que le nouveau bâtiment soit exclusivement dédié à l’Ordre. Le vitrail circulaire ouvert sur la façade porte les armes de l’Ordre de Malte et rappelle cet
événement.
La commune de Ventilhac est incorporée en 1835 à celle de Barry d’Islemade. L’église Sainte-Madeleine devient l’église du village.
Architecture et décoration :
L’église Sainte-Madeleine est un édifice modeste construit en brique et partiellement recouvert d’enduit. Son toit est composé de tuiles creuses. À l’intérieur, une nef rectangulaire se prolonge
par un chœur à cinq pans dont la naissance est marquée par un pilier quadrangulaire. La façade occidentale sur laquelle s’ouvre le portail en plein cintre est couronnée d’un clocher de plan carré
surmonté d’une flèche octogonale. Une peinture polychrome décore une partie des murs intérieurs.
Les armes de l’Ordre de Malte se retrouvent sur le vitrail d’entrée, exprimant son patronage sur la paroisse. Elles sont composées d’une croix à quatre branches avec huit pointes, rouge sur fond
blanc. Du XIXe siècle jusqu’à nos jours, l’église a bénéficié de nombreuses restaurations structurelles et artistiques grâce aux efforts des paroissiens et des municipalités successives. En
2002, l’habillement intérieur a été intégralement restauré par Valérie Fauré, peintre décoratrice ayant également réalisé des peintures dans les églises de Boudou, Saint-Paul-d’Espis et Lizac. En
2013, la toiture du clocher a entièrement été rénovée.
L’élément remarquable du mobilier est un bénitier en marbre rouge dit « à godrons » du XVIIIe siècle. Il est reconnaissable à son motif d’ornementation en forme de moulure creuse qui le décore.